Postée il y a 2 heures
La production et le stockage de l'énergie sont des enjeux majeurs pour assurer la transition énergétique. Des batteries de haute densité d'énergie, peu onéreuse à longue durée de vie doivent être développées pour permettre la percée en masse des énergies décarbonées et du transport électrifié. Actuellement, les batteries lithium-ion (Li-ion) sont employées de manière prépondérante dans les applications d'électronique portables et au sein des véhicules électriques. Cependant cette technologie d'accumulateur n'est pas adéquate car la densité d'énergie devrait être augmentée au moins d'un facteur deux pour répondre au besoin du marché. De plus, la présence d'électrolyte liquide inflammable entraine un risque fort de sécurité. Une solution est donc de remplacer ce dernier par un électrolyte solide ce qui ouvra la voie vers une utilisation sécuritaire d’une électrode négative en Li métal. Ce dernier est le candidat idéal du fait de sa haute capacité spécifique mais peut nécessiter d’être protégé pour le rendre compatible avec l’électrolyte.
Dans ce contexte, le projet de thèse propose d’étudier et d’optimiser des batteries au lithium-soufre comportant une électrode négative en Li avec une couche de protection inorganique via un panel complet de mesures électrochimiques et physico-chimiques. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche européen Horizon Europe composé de 11 partenaires répartis dans 10 pays qui va démarrer officiellement en mai/juin2025 où les différents partenaires fourniront au laboratoire LEPMI les matériaux d’étude (Li, Li protégé, électrolytes solides, matériaux au soufre, etc). Un premier volet du projet qui se déroulera au laboratoire LEPMI portera sur la compréhension de l’interface entre le lithium et l’électrolyte avec notamment l’analyse des électrodépôts de lithium (dendrites) par des mesures électrochimiques et via l’imagerie aux rayons X. Un second volet du projet portera sur une collaboration étroite (thèse en co-tutelle) avec le centre de recherche sur les polymères POLYMAT au Pays basque espagnol pour y optimiser les électrolytes solides par l’étude des mécanismes de conduction ionique. Enfin, des assemblages en batterie complète seront assemblés puis cyclés avant d’être désassemblés pour en étudier les possibilités de recyclage.